Ministère et syndicats se réunissent aujourd’hui


Une réunion est prévue aujourd’hui entre le ministère de l’Éducation nationale et les représentants des syndicats pour la gestion des œuvres sociales. La rencontre portera essentiellement sur la décision 12.01 et surtout l’arrêté 82.303. Il est à savoir que le budget des œuvres sociales dépasse les 1 495,6 milliards de centimes.
“La réunion de demain (aujourd’hui, ndlr), a comme ordre du jour la gestion des œuvres sociales”, a déclaré Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest), joint hier, au téléphone.
Selon notre interlocuteur, la rencontre aura pour objectif d’apporter des modifications à la décision 12.01 pour une meilleure gestion des œuvres sociales. “Nous voulons plus de transparence dans la gestion des œuvres sociales. À cet effet, nous avons soumis à la tutelle des garde-fous, pour éviter la dilapidation de l’argent des travailleurs”, a précisé M. Boudiba.
Tout en ajoutant que l’arrêté 82.303 remonte aux années 1980 et bloque toute proposition vu qu’il a été rédigé lors du parti unique. “Depuis les années 1980, beaucoup de choses ont changé. Il est temps que cet arrêté s’adapte aux nouvelles donnes du pays”, a martelé le syndicaliste. Pour le porte-parole du syndicat, l’autre point majeur de cette rencontre portera sur la commission nationale pour la gestion des œuvres sociales, qui, selon lui, est une entité élue par les travailleurs du secteur et qui a pour mission la gestion des fonds. Il y a lieu de noter que l’arrêté contient les modalités de gestion des œuvres sociales et qu’il n’est toujours pas actualisé. “Nous devons définir les missions et les prérogatives de la commission de gestion des œuvres sociales. À ce jour, l’argent est géré par certains mécanismes, qui ne peuvent plus accaparer la gestion des fonds”, a souligné le porte-parole du Cnapest. Car les membres de la commission se heurtent tout le temps au chevauchement des prérogatives avec les mécanismes de
gestion mis en place par l’administration.
Dans une précédente déclaration à la presse, Abderrahmane Belmecheri, président de la commission, a justifié cette décision extrême par la lenteur affichée par la tutelle dans le règlement d’un sérieux problème pour lequel elle a été saisie et qui bloque l’activité de la commission. Il s’agit de l’ambiguïté des textes de loi régissant la structure de gestion centrale (ordonnateur) dont le responsable est désigné par le MEN.
“Nous nous sommes rendu compte après une année d’exercice, qu’il y a chevauchement entre les prérogatives du président de la commission nationale et l’ordonnateur. Chaque partie fait sa propre lecture des articles du décret 303-82. L’ordonnateur soutient que toutes les conventions, contrats et marchés conclus, ne peuvent se faire sans sa signature et la commission, s’appuyant sur son règlement intérieur, plaide le contraire dans certains cas. Cette confusion a abouti au final à un sérieux blocage entre les deux structures”, a précisé notre interlocuteur.
Source: liberte-algerie


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