Le RCD pointe des responsabilités au sommet de l’État
Pour le conseil national du RCD, ces fuites qui viennent allonger la liste des échecs collectionnés par le pouvoir sont la preuve tangible de l’effondrement de l’État et de son autorité.
La 12e session du conseil national du RCD a été axée sur l’examen de la situation politique nationale et sur l’évaluation des activités organiques du parti. Dans sa résolution politique, le CN du RCD a pris acte “d’une conjoncture nationale périlleuse conjuguée à une absence de visibilité économique et sociale inquiétante”. Poursuivant son analyse, le parti estime que “l’Algérie n’a jamais été autant en danger”, ajoutant : “Le terme ultime de la logique de fonctionnement d’une société de prédation et de distribution de la rente pétrolière est atteint.”
Alors que des réformes politiques structurelles sont plus que jamais impératives, “le pouvoir actuel ne se résout qu’à de récurrentes promesses dilatoires, à savoir l’organisation d’élections locales et nationales désormais transparentes et disqualifiant, du coup, toutes les précédentes”. Et à propos des élections, les futures, s’entend, le CN du RCD considère que “l’organe de surveillance des futurs scrutins proposés reste en deçà des attentes de l’opposition démocratique tant par sa composante que par ses attributions”.
La proposition faite par le pouvoir lors du Conseil des ministres est considérée comme étant “aux antipodes de l’organe indépendant de gestion des élections qui fait consensus dans la classe politique”.
En vérité, note le CN du RCD, “cette démarche cache pernicieusement la volonté de se déresponsabiliser et de se soustraire à une reddition de comptes quant aux séquelles de la gestion délictueuse des institutions”. La réalité, estime l’instance du parti, c’est que les perspectives sont bouchées “et les luttes que se livrent les clans au sein du sérail ne sont qu’une diversion visant à détourner les Algériens des problèmes qui les accablent et relève, au regard de la crise actuelle, d’une insoutenable indécence”. Concernant la fuites des sujets du bac, qui viennent ébranler un peu plus l’État, le RCD estime qu’il s’agit en l’occurrence de “la déliquescence généralisée” de l’État qui procède aussi “d’une volonté délibérée qui suppose des complicités à des niveaux élevés des institutions”.
Au plan économique, le conseil national du RCD rappelle que “les exportations d’hydrocarbures ont chuté de 30 à 35 milliards de dollars l’an” et que “la surliquidité de l’économie est à son paroxysme”.
S’agissant de la concentration des revenus, elle est juste qualifiée d’“intolérable”, par la résolution politique qui dénonce “une minorité qui s’adonne à la luxure alors que de larges pans de la population sont dans la détresse”.
Chiffres de l’ONS à l’appui, le RCD souligne que “le chômage prend des proportions alarmantes. La fuite des cadres est exacerbée. Des capitaux colossaux sont transférés en toute impunité dans des comptes offshore pendant que l’investissement continue de s’effondrer”.
Le RCD reproche aussi au gouvernement son approche strictement monétariste de la crise “qui ne change en rien la sphère réelle et la structure rentière dominante à l’origine de la paralysie de l’économie de notre pays”. Et devant ce chaos, conclut la résolution du CN du RCD, “le régime, qui se succède à lui-même depuis plus d’un demi-siècle, persiste dans le déni des réalités, préoccupé exclusivement par sa survie”.
Source: liberte-algerie.com
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