L’Algérie n’a pas sollicité de prêt


Le diplomate chinois a indiqué qu’une coopération financière peut être envisagée.


L’Algérie n’a pas sollicité de prêt auprès de la Chine. C’est ce qu’a indiqué, hier, l’ambassadeur de Chine en Algérie, M. Yang Guangyu. “Un certain nombre de personnalités algériennes avaient exprimé des souhaits dans ce sens. Mais je confirme que jusqu’à ce jour, il n’y a pas d’acte concret”, a affirmé M. Yang Guangyu, lors d’une conférence de presse organisée à l’ambassade, estimant qu’une coopération financière peut être envisagée. “Nous sommes prêts à répondre à toute sollicitation de nos amis algériens, puisque nous sommes unis par un partenariat stratégique global et un lien d’amitié”, a ajouté le diplomate.
Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a évoqué, en octobre 2015, la possibilité de l'Algérie de contracter un prêt auprès de la Chine pour financer certains grands projets, précisant qu'il s'agit d'une exception que compte faire l'Algérie compte tenu des faibles taux d'intérêt appliqués par la Chine et de la qualité des relations entre les deux pays. M. Yang Guangyu a rappelé que le président chinois a annoncé au sommet du Forum de coopération Chine-Afrique des soutiens financiers pouvant aller jusqu’à 60 milliards de dollars sur trois ans, destinés à financer dix projets de coopération économique, d’infrastructures ou industriels sino-africains.
Pour l’ambassadeur, l’Algérie devrait émarger à ce soutien financier. “Nous sommes confiants en l’avenir économique et donc en la solvabilité de l’Algérie”, a souligné M. Yang Guangyu, indiquant que “l’ambassade travaillera avec la partie algérienne” pour identifier des projets pouvant entrer dans le cadre des 10 programmes de coopération adoptés lors du Forum Chine-Afrique. Il a aussi indiqué que son pays souhaite une “montée en gamme” du partenariat économique avec l’Algérie, “aller au-delà des simples échanges commerciaux pour développer un véritable partenariat industriel”.  M. Yang Guangyu soutient que même si son pays désire acheter plus de pétrole et de gaz à l’Algérie, “la longue distance géographique” entre les deux pays complique l’opération.
Parallèlement, l’offre algérienne n’est pas diversifiée. “La Chine essaie d’augmenter ses investissements en Algérie”, a affirmé le diplomate, relevant que “des progrès notables ont été enregistrés ces derniers temps par la signature de plusieurs accords dans les domaines de production : équipements ferroviaires, automobile, ciment, immobilier, touristiques…” M.Yang Guangyu a annoncé d’autres accords dans les domaines des énergies renouvelables, de la production automobile, des minerais et du transport maritime. “Nous sommes prêts à accompagner cette stratégie de diversification économique de l’Algérie”, a assuré l’ambassadeur de Chine, indiquant que son pays a accueilli favorablement la décision prise par la Banque d’Algérie de mettre en œuvre le paiement des transactions entre les deux pays en monnaie chinoise, le yuan. “La Chine est disposée à apporter son soutien à l’application de ce nouveau mode de paiement”, a-t-il ajouté. Revenant sur la réalisation du projet du nouveau port commercial du Centre prévu sur le site d'El-Hamdania à Cherchell, l’ambassadeur a expliqué qu’il appartient à la société algéro-chinoise, en voie de création, de solliciter des financements des banques chinoises. “Ce n’est pas un prêt d’État à État”, a précisé M. Yang Guangyu. Le diplomate a indiqué qu’entre 35 000 et 40 000 Chinois travaillent en Algérie. “Ce chiffre va certainement diminuer au regard de la conjoncture du marché”, a-t-il estimé.

Meziane Rabhi

Source: liberte-algerie


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